Le Budget Participatif : de l’argent public mis à disposition des Lorientais pour les Lorientais

Café-discussion du samedi 4 novembre 2023 animé par Cécile BESNARD et Stéphane DANIEL, adjoints au maire de Lorient en charge de la vie des quartiers et de la démocratie participative.

Qu’est-ce que le budget participatif?

Le budget participatif permet aux citoyens lorientais de proposer des projets d’investissement d’intérêt général qui sont ensuite soumis au vote des habitants.
L’objectif est de les impliquer dans les politiques publiques et de renforcer leurs connaissances sur le fonctionnement, les compétences et possibilités d’action de la Ville.

Comment fonctionne le Budget participatif?

Le budget participatif est encadré par un règlement qui précise quels peuvent être les participants, le budget alloué, les critères de recevabilité des projets, les différentes étapes du processus ainsi que le rôle et la composition du comité d’examen et de suivi du budget participatif.

L’enveloppe annuelle est de 285.000 €, soit environ 5€ par habitant, consacrée à des projets d’investissement allant de 5€ à 70.000 € que les Lorientais déposent annuellement.

Ces projets sont d’abord analysés pour recevabilité d’après le cahier des charges : être un projet d’intérêt général et de la compétence de la ville, ne pas toucher à des œuvres d’art ou bâtiments classés, être un projet d’investissement et pas de fonctionnement… puis pilotés par un comité de suivi qui inclut les Conseils Citoyens de Quartier, avant d’être soumis au vote des Lorientais via une plateforme électronique et des versions papier.

Les projets sont alors traités dans l’ordre d’arrivée dans les votes jusqu’à épuisement de l’enveloppe de 285.000 €.

Les porteurs de projet, une fois celui-ci validé, sont accompagnés dans leur communication avec un kit de communication.

Ce sont les Lorientais qui décident… pas la Ville!

Il faut bien insister sur le fait que les élus de la Ville de Lorient n’ont aucun pouvoir de décision sur les projets…

Ce sont les habitant de Lorient qui choisissent de soumettre un projet, puis ce sont les habitants de Lorient qui votent pour les projets retenus pour leur ville.

Tout projet qui respecte le cahier des charges et le règlement est retenu et soumis au vote des Lorientais. S’il est voté par les Lorientais, c’est le porteur de projet qui le suit.

En aucun cas les élus de la Ville n’ont leur mot à dire… pour tordre le cou aux idées reçues!

Les projets retenus

Où en est-on des projets de 2022?

Les projets de 2022 réalisés sont la fresque de l’estacade, des box à vélo installés dans la ville, des feux de passages piétons audibles pour permettre une meilleure inclusivité des personnes aveugles et malvoyantes, des jeux inclusifs sur le parc Jules Ferry.

Les projets en cours de réalisation sont un parcours patrimonial avec les clous routiers et des pupitres qui devrait être installé en mars, Lorient en lettres géantes sur l’Estacade, la rénovation d’un barbecue à Kervenanec, un kiosque dans le parc du Venzu et un four à pain à Kerguillette.

Quels sont les projets retenus en 2023?

Pour la deuxième édition, moins de projets ont été déposés mais ils sont de plus grande qualité, donc plus onéreux.

Les projets retenus vont être entérinés par le Conseil municipal de fin novembre : un terrain de basket 3vs3 dans le parc du Venzu, une fresque dans le tunnel souterrain de la digue de Kermelo au Ter, un four à pain à Kervénanec, une micro-forêt selon la méthode du botaniste japonais Akira Miyawabi…

Questions-Réponses

Qu’en est-il de la fresque du quai de Rohan?

Le porteur de projet a été intégré à toutes les étapes de la réflexion : l’appel à manifestation qui a généré 70 projets, le choix de l’artiste sur les 4 sélectionnés, la médiation auprès des habitants du quartier selon une grille d’évaluation et enfin la phase artistique.

La Ville a une convention de 5 ans avec Morbihan Habitat, propriétaire du bâtiment sur lequel elle a été réalisée. La fresque est donc en place pour 5 ans minimum.

A l’issue de ces 5 ans, Lorient Habitat pourra à nouveau disposer de ce mur et éventuellement faire disparaître la fresque (travaux d’isolation par l’extérieur, ravalement…)
Mais partant du principe que c’est du « street art », donc une œuvre éphémère, la fresque n’a de toute façon pas vocation à durer dans le temps même si le choix des peintures a été fait de telles sorte qu’elles résistent au moins 5 ans.

Qu’en est-il de la rénovation du barbecue du square du Bateau à Kervénanec ?

Pour la petite histoire, le week-end qui a suivi sa mise en place a connu de nombreuses dégradations : des poussettes y avaient été brûlées, des palettes et nombreux détritus laissés à proximité.

Le projet ayant été voté dans le cadre du budget participatif, il se doit d’être réalisé et Cécile Besnard a dû se battre avec les services pour que ce barbecue soit remis en état, ces derniers ne voulant pas en entendre parler à cause des dégradations régulières et des détritus laissés à proximité qui leur demande un travail supplémentaire de nettoyage.

Mais les conditions sont claires : un règlement doit être établi et le barbecue sera géré par la Maison pour Tous. En cas de nouveau problème, l’installation sera démontée et plus aucun barbecue ne serait autorisé dans les quartiers de la Ville.

L’endroit est compliqué à gérer car c’est le lieu où se réunissent aujourd’hui les dealers.
Des caméras vont être réinstallées, inatteignables celles-là, et un mur va être érigé pour protéger l’endroit proche de l’école mais cela reste problématique.

Plutôt que proposer la rénovation de ce barbecue, il aurait été préférable de proposer la construction d’un nouveau barbecue dans le parc du Venzu.
Mais le projet ayant été voté square du Bateau, il doit être fait à cet endroit. Tous les voisins qui ont vue sur le square ont été interrogés sur les éventuelles nuisances sonores et visuelles de ce projet, les concertations ont été faites.

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