Lors du dernier conseil municipal, Fabrice Loher est intervenu sur le budget 2018 de la ville de Lorient. Il demande une nouvelle fois un plan d’urgence pour le commerce.
« nous demandons, et beaucoup de commerçants avec nous, un plan d’urgence pour notre commerce local.
Là aussi, on était en droit de s’attendre à des mesures spécifiques dans ce budget.
Le commerce lorientais, celui du centre-ville, celui de nos quartiers, est en souffrance. Il faut interroger les commerçants pour s’en rendre compte. Et pour certains d’entre eux, ceux que nous avons pu interroger, c’est la question de leur survie qui est même en cause alors que depuis plusieurs mois, il n’est pas rare de constater des chiffres d’affaires en baisse de -30 voire -50%.
En cause, outre les problèmes structurels des commerces de centre-ville que nous ne nions pas, les travaux du parc de la place Jules Ferry et ses plus de 400 places de stationnement perdues, et plus globalement un désintérêt manifeste de la municipalité pour les animations au centre-ville comme l’ont montré les fêtes de fin d’année.
Si sur la sécurité, je vous trouve « Grand Disou, petit faisou », sur le commerce vous êtes carrément « non disou, non faisou » car il n’y a aucune proposition dans ce document budgétaire de nature à donner un peu d’espoir à nos commerçants.
Pas de propositions de baisse des droits de place, dans le cadre notamment des animations de type braderies. Une baisse des tarifs qui inciterait les commerçants à louer des emplacements et qui contribuerait d’ailleurs à augmenter les recettes pour la ville !
Un maigre budget de 26 500 €, en baisse de -5,4% (-1 500 € !) pour les animations commerciales sur l’ensemble de la ville, pas de quoi appuyer par exemple la volonté manifestée par l’association des commerçants du centre-ville (Lorient Compagnie des Commerces) d’augmenter le nombre des animations, afin de donner envie aux clients de préférer un après-midi flânerie en ville plutôt que la fréquentation des zones périphériques.
Pas d’initiative pour soutenir les efforts d’innovation des commerçants que pourrait relayer intelligemment un manager du commerce par exemple.
Pas de moyens pour mettre en œuvre le droit de préemption commerciale par la ville afin de lutter contre les vacances plus ou moins volontaires de surfaces commerciales ou contribuer à rénover et moderniser ces mêmes surfaces.
Le commerce n’existe pas dans ce budget et c’est la marque du désintérêt profond que manifeste la majorité municipale pour le 1er employeur privé de la ville. »