Urbanisme Logement et Vie Economique Locale

Café-discussion du samedi 12 novembre 2022.
Animé par Michel TOULMINET, adjoint délégué à l’urbanisme, au logement et à la politique de la ville et Alain LE BRUSQ, adjoint délégué au commerce et à la vie économique locale

Une convention de mutualisation a été signée en 2002 entre la ville de Lorient et la communauté Cap Lorient de l’époque au sein des services communautaires pour leurs services respectifs d’aménagement et d’urbanisme.
Aujourd’hui, cette prestation de mutualisation représente 13 agents équivalent temps plein à Lorient Agglomération, qui s’occupent des projets lorientais pour un budget de 800 000€ par an.

A la ville, c’est Gwen PICOT, Directrice Attractivité et Grands Projets Urbains qui sert de coordinatrice de tous les grands projets et qui fait le lien entre tous les services.

Quels constats sur la ville de Lorient ?

Perte d’habitants et Plan Local de l’Habitat (PLH)

La ville de Lorient a perdu 15000 habitants en 46 ans ; ils étaient 72 000 en 1974 sur les ¾ des 17 km² de la ville, 57 000 aujourd’hui sur 90% de la surface. La densité de population autrefois était donc bien supérieure à celle d’aujourd’hui.
La tendance reste à la baisse et il faut le prendre en compte dans le PLH.

L’ancien Programme Local de l’Habitat (PLH) lorientais prévoyait une production de 203 logements par an mais pendant 15 ans , la ville de Lorient a construit moins de 170 logements par an quand la ville de Saint-Nazaire par exemple produisait entre 700 et 800 logements par an sur cette période. La ville fait donc face à des difficultés et doit accroître les productions de logement.

En 2020, la ville de Lorient a autorisé 327 logements, 690 en 2021, 453 depuis le 1er janvier 2022.
La densité de la population lorientaise est aujourd’hui de 3 300 habitants au km² (20 000 à Paris, 20 000 également à Bodélio quand ce sera achevé)

L’ancien PLH ne prévoyait en outre que 43 logements sociaux par an, ce qui était nettement insuffisant.

Dévitalisation de la ville et de son centre 

Sans vision globale, la ville et son centre se sont dévitalisés au profit de la périphérie avec la construction de nombreuses grandes surfaces. La vacance des commerces était importante. C’est le problème principal.

D’où la nécessité de faire une opération de revitalisation du territoire et une opération du cœur de ville. Il faut retrouver de la démographie pour retrouver de la vie.

Paupérisation de la population 

Le vieillissement, la situation économique difficile, la séparation des couples qui créent des difficultés financières

Dégradation des espaces et des bâtiments de la reconstruction

Après guerre, on a reconstruit avec les matériaux disponibles à l’époque et tout en même temps.

A l’époque, Lorient était une très belle ville avec très peu de voitures.

Aujourd’hui, les bâtiments ont vieilli. A titre d’exemple, on peut citer l’hôtel Saint-Michel, la salle Cosmao Dumanoir ou la maison des syndicats qui a du fermer du jour au lendemain car le bâtiment pouvait s’effondrer d’un moment à l’autre

Nombre de ces bâtiments présentent des risques d’effritement de façades et de chute d’éclats de béton avec des conséquences qui peuvent être tragiques.

Une typologie de logement inadaptée aux besoins d’aujourd’hui

Avec la séparation des couples, nous avons davantage besoin de petits logements.

Voilà pourquoi le PLH prévoit jusqu’à 50% de petits logements pour rééquilibrer. Quand la ville construit des logements nouveaux, elle prend en compte les parcours résidentiels compte tenu de l’évolution des familles en fonction de l’âge.

Effet TGV : la découverte de la Riviera Lorientaise

Lorient est aujourd’hui à 3 heures de Paris. La Covid a favorisé la découverte de la Riviera Lorientaise.

Couplé à la numérisation de la société, cet effet a conduit de jeunes couples arrivant de la région parisienne ou d’ailleurs à s’installer à Lorient ; ils peuvent travailler en télétravail depuis Lorient tout restant proche de leur entreprise dans lesquelles ils se peuvent se rendre une à deux fois par semaine, avec des conditions de vie bien meilleures.

En juillet 2020, environ 15% des achats de logement étaient effectués par des personnes extérieures à la région Bretagne ; aujourd’hui, ce taux atteint les 18% et ne cesse d’augmenter.

Un contexte international difficile : retour de l’inflation

Avec la guerre en Ukraine et la Covid, nous devons faire face au retour de l’inflation.

Au niveau de Lorient Habitat, un projet de réhabilitation de l’eau a du être reporté d’un an car les prix ont augmenté de 35% par rapport aux estimations ; le projet doit être revu et globalisé avec un autre.

Tous les projets de rénovation urbaine vont être concernés.

Des discussions avec l’Etat sont menées pour obtenir un complément de l’Agence Nationale de  Rénovation Urbaine (ANRU) qui permettrait de faire face à ces difficultés, notamment pour les quartiers Bois du Château et Kervenanec.

Objectif : rendre la ville plus agréable et recréer de la vie dans la cité

Retrouver des logements de qualité en respectant la sobriété foncière

Le projet politique doit donc s’articuler entre retrouver une croissance démographique naturelle,  répondre à la demande de logements et d’activité économique et répondre à la problématique de la sobriété foncière.

Sobriété foncière : Lorient ville pilote de la région Bretagne

La ville de Lorient, avec l’agglo, est la 28ème ville de France à avoir intégré de cercle de la sobriété foncière. Elle est ville-pilote pour la Région Bretagne.

La zéro artificialisation urbaine suppose qu’elle ne peut plus s’étendre sur la ruralité.

Pour loger le plus grand nombre, il faut le faire sur les surfaces déjà construites. Si en plus la population augmente, l’effort est considérable.

D’où la nécessité de construire en hauteur.

Les activités économiques elles aussi concernées

Devant la difficulté à se fournir en matériaux, crise Covid et guerre en Ukraine obligent, il y a nécessité à rapatrier bon nombre d’activités économiques. Cela suppose de trouver les surfaces nécessaires.

Or, les surfaces économiques dédiées autrefois à ces activités économiques ont muté.

Ce qui est vrai pour les logements est aussi vrai pour les activités économiques. Il faut trouver de quoi les empiler autant que faire se peut.

Organiser la ville en vie de quartiers

Il faut penser à la vie de proximité pour réduire les besoins de déplacement travail-emploi.

Il faut donc, autant faire se peut, penser à cette ville de proximité et l’organiser.

Les rez-de-chaussée des bâtiments sont parfois difficiles à organiser. Que peut-on y mettre ?

Du logement ? Pas qualitatif.

Des commerces ? Pas forcément autant de besoins.

Il faut aussi y proposer des activités compatibles avec l’habitat.

Réduire l’espace dédié à la voiture

Réduire les espaces occupés par la voiture et trouver des espaces pour construire… cela suppose de se poser les questions de mobilité et d’utilisation de l’espace urbain : prendre en compte l’utilisation de l’espace public par la voiture, notamment par les personnes qui travaillent à Lorient en venant des extérieurs et se questionner sur le problème des entrées de ville.

Réduire l’espace occupé par la voiture nécessite des parkings-relais.

Il y en a déjà un au niveau des Halles Merville qui sert à la fois pour les Halles, pour le lycée, pour le stade et pour le centre-ville.

Il en existe un autre sur l’ex-friche Cobral devant le quai de Rohan.

Améliorer les mobilités pour mieux accueillir

Il faut prévoir aujourd’hui ce que seront les mobilités de demain pour améliorer la circulation dans la ville et repenser toute l’organisation du déplacement dans la ville.

Développer les transports collectifs suppose des questionnements : refaire le Triskel avec ses 2 voies imperméabilisées qui coûtent très cher et sont finalement peu utilisées ?  Imaginer des boucles de bus, mono voie avec des zones de croisement fonctionnant comme des tramways ?

En tenant compte des évolutions technologiques, un tram/train à hydrogène partant de la gare ferroviaire vers la gare maritime en utilisant la voie ferrée qui dessert le port de pêche a été à l’étude. Mais ce sont des technologies différentes, des opérateurs différents… pas si simple.

Actuellement, la réflexion se dirige plutôt vers réseau de bus en site propre, monovoie, à hydrogène plus silencieux, utilisant la voie ferrée et circulant dans les deux sens.

Il formerait une boucle à partir du pôle d’échange multimodal de la gare ferroviaire desservant les points les plus importants de la ville : le boulevard Cosmao Dumanoir et la Découverte en utilisant la voie de chemin de fer remodelée, la clinique mutualiste, le quartier de Bodélio, l’université, les lycées, Frébault, le rond-point de la Base Sous-marine, le port de pêche, l’EESAB, le port de Commerce, la gare maritime et remontantpar le bassin à flot, le Palais des Congrès, la rue de l’Assemblée Nationale, la mairie, la Cité Allende, Naval Group et l’hôpital.

Accroitre la végétalisation des espaces libérés

Après recensement des espaces verts de plus de 500 m², Lorient dispose de 50m² d’espace vert par habitant.

Augmenter le nombre d’habitants suppose donc d’accroître les espaces verts donc réinterroger l’utilisation des espaces libérés.

Mettre en valeur les atouts de la ville : le « Grand Axe »

Cela concerne le « Grand Axe » qui part de la mairie jusqu’au Péristyle et à l’Estacade.

Il faut imaginer un ensemble constitué d’un bijou et de son écrin, l’avant-port en étant le bijou, le péristyle et l’estacade formant son écrin.

Cela a commencé par la destruction de la Maison de la Mer. Il faudra également repenser un Palais des Congrès plus moderne et mieux adapté aux besoins actuels, l’existant restant valable dans sa structure mais n’étant plus adapté à sa fonction.

L’objectif : en faire une zone importante du centre-ville et de son animation et pourquoi pas relier l’estacade au péristyle par un lien mobile qui laisserait libre le passage des bateaux pour ne plus en faire des culs-de-sac.

Construire aujourd’hui le patrimoine de demain : faire du qualitatif plutôt que faire des produits financiers

La ville demande à tous les promoteurs, y compris Lorient Habitat et autres promoteurs sociaux, de faire du qualitatif qui réponde aux besoins de tous les concitoyens en terme de qualité de vie plutôt que des produits financiers.

C’est compliqué car les coûts sont plus importants mais cela évitera d’avoir à tout refaire dans une cinquantaine d’années ce qui serait une aberration écologique.

L’objectif est donc de faire des bâtiments de grande qualité architecturale, phonique et énergétique, plus coûteux mais qui permettent de diminuer les charges à terme et faire face à l’augmentation du prix de l’énergie et permettant le mieux vivre ensemble en réduisant les bruits intérieurs et extérieurs aux bâtiments.

Le projet de 2019 et validé en 2020 prévoit d’atteindre l’autonomie énergétique en 2050.

Paraissant utopique à l’époque, il n’est plus discutable aujourd’hui. Il faudra maîtriser notre consommation d’énergie, notamment dans les bâtiments.

Un projet de construction de 200 logements a été validé en Conseil municipal : 40 logements sociaux pour jeunes actifs et 160 logements étudiants près de la faculté des Sciences. Le bâtiment sera à énergie positive et devrait produire 115% de ses besoins.

Expérimenter le bail solidaire

Le bail réel solidaire (BRS) est un nouveau dispositif qui permet de dissocier le foncier du bâti pour faire baisser le prix des logements : dissocier la propriété du bâti et la propriété du terrain.

Le propriétaire n’a plus de terrain à acheter. En contrepartie, il s’acquittera d’un loyer mensuel pour l’occupation du terrain.

Il permet aux ménages modestes d’accéder à la propriété à un prix très abordable, sous condition de ressources.

Ce bail solidaire existe déjà à l’étranger. Il n’est pas la panacée mais il faut l’expérimenter : les premiers BRS vont sortir de terre prochainement à Chaigneau.

Lutter contre la prolifération des meublés de tourisme au détriment des besoins de logement

Elle se fait grâce à la modification de la procédure de changement d’usage des locaux d’habitation.

Adapter le PLU aux objectifs

Le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU), en cours de réécriture, prévoit la mise en place d’un Coefficient de Biotope par Surface (CBS) imposé qui comprend une part minimum obligatoire de surface en pleine terre (PLT) sur certains secteurs.

Il a fallu les adapter aux projets anciens construits pour ne pas rendre impossible tout nouveau projet de construction en ville à cause de contraintes trop importantes.

Ce fut le tort du plan précédent qui rendait impossible toute nouvelle construction et donc les objectifs fixés.

Le logement social : repenser la ville.

Certains quartiers comportent beaucoup de logement social, d’autres très peu.

La loi impose 20% de logement social dans tout nouveau projet. La politique de mixité sociale doit se faire sur l’ensemble de la ville en fonction de ce qui existe déjà.

Pour exemple, à Bois du Château, il y avait 90% de logements sociaux. Le nouveau projet prévoit de détruire plus des bâtiments et d’en construire de nouveaux : au total, le nombre de logements va passer de 990 à 1300 logements et va faire tomber le taux de logements sociaux à 46%.

Bois du Château est une des 3 zones lorientaises au contact de l’eau, de la maritimité avec la Base des sous-marins et le Grand Axe (Mairie-Estacade)

Voilà pourquoi le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain, agréé avec enthousiasme par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, prévoit de requalifier l’ensemble du secteur allant de l’entrée de Bois du Château jusqu’aux friches Triskel et Garrec et au château de Tréfaven.

La loi impose 20% de logements sociaux minimum. Lorient en compte aujourd’hui 29%.

L’ancien PLH n’en prévoyait que 43 par an; le nouveau en prévoit 1100 par an, générés par les nouveaux projets en plus des déconstructions prévues.

L’ANRU impose de faire des reconstitutions quand il y a destruction, pas dans les mêmes secteurs mais dans des secteurs où il y en a moins comme sur les autres communes de l’agglomération.

Faire avec la prévention des risques

Lorient est soumis au Plan de Préventions des Risques Technologiques (PPRT) avec les cuves de Kergroise et du port de pêche, au Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL) car une partie de la ville est en zone inondable et au Plan d’Exposition au Bruit lié à la présence de l’aéroport de Lann Bihoué qui concerne le secteur nord de Keryado.

Ils augmentent la complexité de bien accueillir et construire. Un gros travail a été mené avec l’Etat pour arriver à une aire de protection la plus limitée possible et permette de continuer à construire dans ces zones.

Le Commerce et la vie économique locale

Le spectre de la délégation de Alain Le Brusq est large. Il concerne les commerces, les CHR (cafés, hôtels, restaurant) et l’OCDP (Occupation Commerciale du Domaine Public) avec l’intérieur et l’extérieur des halles, les forains et les terrasses.

Lorient accueille environ 600 commerces.
Le taux de vacance (non emploi des pas-de-porte) est passé de 15% en 2020 à  environ 7% aujourd’hui et la tendance est encore à la baisse.

La politique de la ville

La volonté de la ville n’est pas de mettre du commerce à tout prix.
Les services travaillent en pleine concertation avec l’urbanisme car les commerces se trouvent souvent en rez-de-chaussée des bâtiments.

La Covid a permis d’avancer sur le sujet.
Chacun veut retrouver des commerces de proximité, du service public, des services sociaux et de la médecine avec des pôles médicaux ou des maisons de santé.

La ville est consciente que l’avenir de la médecine passe par ces maisons de santé. Elle réfléchir en prenant en compte les nouvelles attentes des médecins qui ne veulent plus travailler comme leurs aînés.
La ville a d’ores et déjà rencontré de nombreux professionnels de santé, médecins et pharmaciens pour bien les identifier et elle vient de racheter un bâtiment à Kervenanec pour y installer une maison de santé.

Le centre-ville

Aujourd’hui, le centre-ville se porte plutôt bien mais reste toutefois fragile.

La période Covid a montré combien le « click and collect » et la vente à emporter contribuent à la baisse des chiffres d’affaire des commerces physiques.

Lorient a la chance de compter de nombreux commerces indépendants à côté des grandes franchises. Ils permettent d’attirer nombre de quimpérois et vannetais qui ne venaient pas à Lorient auparavant.

Ils y trouvent une qualité d’accueil et de services qui de perdent.

La ville travaille aujourd’hui avec des techniciens de commerce qui mènent des études en ce sens pour la rendre plus attractive et ça marche : plus de 95 porteurs de projet ont été reçus, beaucoup de jeunes, des start-upers.

Le centre-ville de Lorient emploie plus de 18 000 personnes : commerces, mairie, services publics…

Il s’étend peu à peu au-delà du « carré magique » situé entre les rues de l’Assemblée Nationale et Maréchal Foch.

La mairie mène une réflexion sur le grand centre-ville de demain qui ira de la gare au péristyle avec la revalorisation des places.

D’ores et déjà, les rues Maréchal Foch et Victor Massé sont revitalisées. Reste à créer des liens entre les différentes places.

Une grosse réflexion est actuellement menée sur la place Anatole Le Braz qui crée la liaison entre le bas de la ville (côté mairie et gare) et le péristyle grâce à son passage donnant sur la rue Maréchal Foch. Elle permettrait de mener vers le parvis des anciennes halles Saint-Louis, la place Polig Montjarret, la place d’Armes jusqu’au péristyle.

Il faut donc recréer du lien

Les quartiers

Il n’y a cependant pas que le centre-ville. Il faut également redynamiser les quartiers qui ont longtemps eu le sentiment d’être abandonnés.

La ville a identifié 19 quartiers sur lesquels il faut enclencher des réflexions.

Certains vont bien, d’autres sont en déshérence. Il faut y recréer de la vie et y remettre des services accessibles à 10 mn à pied.

La première réflexion s’est portée sur le quartier de Kerentrech, quartier de naissance du maire.

Il y règne déjà une vraie vie de quartier, avec l’église au centre du village. Il ne s’y est rien passé durant des années et d’un coup, 2 commerces alimentaires ont ouvert.

Petit aparté : la ville se doit de respecter la liberté d’installation et ne peut intervenir sur le type de commerces qui s’installent. Elle ne peut que créer des discussions.

Les grands projets

Le quartier de la gare

Le projet Michelin prévoyait 10 ilots successifs, de la gare au pont chinois, avec des émergences pour casser l’impression d’écrasement par le pont.

L’idée des émergences est conservée.

Un premier îlot est achevé avec les deux grandes tours.

Un macro îlot est à l’étude pour la zone située avant le pont d’Oradour, toujours avec des émergences et la prise en compte du pont qui ne permet pas d’envisager des logements. On pourrait imaginer y accueillir des services de la ville comme les archives aujourd’hui disséminées un peu partout dans la ville dans des conditions non optimum en les rapprochant de la médiathèque.

Il y a des demandes sur la zone située entre le pont d’Oradour et le pont chinois comme celle de l’EPSM Charcot y implanter une unité d’accueil pour les personnes en difficulté.

Des entrées de ville qualitatives

Les boulevards Demaine et Cosmao Dumanoir

Autrefois un cul-de-sac, cette zone doit être requalifiée.

Rénover la partie où se trouvent entre autres le U-Express et la papeterie Tonnerre ainsi que la zone située entre le centre technique municipal et la maison des syndicats.

En bougeant les locaux d’Imagina, la ville a le projet d’un grand architecte de très grande qualité architecturale qui sera mené progressivement, avec du logement social.

Le centre technique municipal pourrait migrer vers l’ancienne caserne des pompiers

L’axe Blum-Jaures

La ville a récupéré des terrains de la Région (Lycée Dupuy de Lôme) et va réaménager tout le secteur en y apportant de la qualité architecturale et des logements sociaux L’ensemble du stade du Moustoir va être revu pour enfin en faire un stade qualitatif en centre-ville, les halles de Merville vont être refaites.

Les Halles de Merville

C’est un projet d’envergure.
Le budget est de 12 à 14 millions d’euros pour une durée estimée de 16 à 18 mois.

Les Halles ayant plus de 40 ans et il était grand temps d’envisager de les refaire, à la fois pour des questions de sécurité que pour des raisons sanitaires.
Elles sont construites sur un blockhaus d’environ 600 m² dont une partie sera utilisée.

Les commerçants sont concertés très régulièrement depuis 2 ans. Il est indispensable que le travail se poursuive avec eux.
L’objectif est d’en faire des halles modernes avec une extension de 300 à 400 m², soit côté CIO, soit côté centre-ville.

Il faudra reloger les 63 commerçants qui y exercent ; ils le seront à côté du lycée Dupuis de Lôme.
Les discussions s’articulent actuellement autour du déménagement et de la manière dont ces commerçants seront dédommagés.

Beaucoup de questions sur lesquelles il faut trouver un accord, ce qui est loin d’être simple.
Les loyers, qui y sont aujourd’hui parmi les plus bas de France, subiront assurément une augmentation.
Il faut également concilier les visions des jeunes et des moins jeunes, des anciens et des modernes.

Le timing est très serré. 37 cabinets d’architecte se sont présentés, 3 ont été sélectionnés et devront apporter leur projet avant la fin de l’année 2022.
Le projet retenu sera connu en début d’année 2023.

Si tout va bien, les travaux devraient commencer début 2024 pour une inauguration avant Noël 2024.

Une fois les Halles construites, un parking verra le jour.

Dans l’idéal, le sous-sol serait réservé aux commerçants, conçu pour pourvoir accueillir leurs utilitaires réfrigérés.
Un tunnel les conduirait sous les halles où des monte-charge et des ascenseurs leur permettraient d’y accéder.

La surface serait construite en silo, une partie étant dédiée aux clients des Halles, l’autre partie permettrant de desservir à la fois le stade et le centre-ville pour lequel une réflexion est menée pour y faire des zones piétonnes.

Un parking en sous-sol place Alsace Lorraine

Dans la perspective d’un centre-ville avec des zones piétonnes étendues, il faut penser stationnement.

Il faut bien étudier les flux pour ne pas se tromper.

La rénovation du stade du Moustoir

Les travaux vont commencer l’année. L’idée est d’en faire une unité qui vive toute l’année avec les associations et pas uniquement avec les matchs de foot et le Festival Interceltique.

La cité Allende face à la pénurie de formation de personnels de santé

La problématique à Lorient : la patientèle idéale pour un médecin est d’environ 800 patients.

Lorient qui compte environ 57 000 habitants devrait avoir 71 médecins… mais n’en compte que 46 qui vieillissent!
Lorient peut donc aujourd’hui être considéré comme désert médical, que ce soit pour les généralistes ou les autres spécialités.

Il y a nécessité d’agir, de former nos jeunes. Il est anormal que nous soyons obligés d’aller chercher des médecins dans les pays étrangers.

La cité Allende a été proposée à l’hôpital pour abriter un centre de formation aux métiers de la santé.
L’idée est de faire de Lorient, Vannes et Pontivy un CHU moderne répondant aux problématiques de formation, les CHU de Brest et Rennes étant saturés en matière de formation.

Grâce aux nouvelles technologies et à la numérisation des enseignements, la première année de médecine peut déjà être suivie en télé-enseignement à Lorient, Vannes et Pontivy.

A défaut du titre, Lorient peut déjà avoir les formateurs et c’est important car les gens formés ont tendance à rester dans un premier temps sur le territoire.

L’objectif est donc de regrouper à Lorient toutes les formations en matière de santé en réduisant les problématiques de mobilité.

Questions- réponses :

Une locataire de Lorient Habitat depuis 2013, ayant intégré son appartement il y a 3 ans et qui paye son loyer régulièrement se plaint d’un locataire qui a occupé son logement depuis un an mais qui est resté absent durant 3 ans. Il loue une maison mais garde l’appartement au cas où.
Il vient d’être expulsé après 3 ans alors qu’on manque de logements. Pourquoi ?

Il faut respecter les procédures. La commission sociale de Lorient Habitat y veille.

Il faut d’abord que leurs services aient l’information. Ils sont bien conscients que certains appartements socio sont sous-loués et ils agissent dès qu’ils en sont informés.

Autre souci : expulser des personnes qui ont leurs souvenirs de famille dans un grand appartement n’est pas si simple… Il faut prendre en compte le côté humain.

Ils ont conscience que de jeunes familles n’ont pas accès à de grands appartements alors que des personnes âgées qui n’en ont plus la nécessité y restent.

Tout est fait pour résoudre l’adéquation entre le besoin, le logement et les possibilités financières qui diminuent souvent une fois la retraite arrivée.

Mais demander à des personnes âgées de déménager n’est pas aussi simple que cela.

Le parcours résidentiel reste privilégié mais il est impossible d’agir de manière autoritaire. Le processus reste complexe.

Quid du Lidl du Ter ?

Le dossier commence à se finaliser. Il y aura bien une surface alimentaire moins importante que le Lidl et des négociations ont lieu pour deux autres finalités pour recréer un petit centre commercial et redévelopper la place Moysan avec des commerces et en refaire un lieu de vie commercial.

Quid du cinéma Rex ?

Il est vide depuis 21 ans. Un compromis a été signé par des promoteurs privés.

Aujourd’hui, la ville n’a rien contre et va aller signer la pétition de  » J’ai Vu un Documentaire  » (JVD)  car elle est d’accord sur le fait qu’il faut un cinéma d’art et d’essai malgré les interférences avec le Cinéville qui lui aussi fait du cinéma d’art et d’essai contrairement aux idées reçues.

Le problème reste de savoir si ce cinéma doit être à cet endroit, aussi symbolique soit-il. Il pourrait devenir un tiers lieu accueillant des expositions.

Les coûts et les détails de la construction sont inconnus, ce ne sera pas simple de recueillir l’accord de la co-propriété

Oui à un cinéma d’art et d’essai mais peut-être pas à cet endroit.

Quid de Bodélio?

La phase 1  rencontre des difficultés car le projet n’a pas été réalisé dans les délais annoncés.

La deuxième tranche va démarrer, elle va longer le parc pour remonter jusqu’à la pharmacie.

Quid du Manio ?

Le lotissement du Manio est en cours de construction. Les lots sont en cours de commercialisation malgré la crise Covid et l’explosion des coûts qui ont entraîné l’annulation de certains compromis de vente sans que les pénalités ne soient appliquées.

Aujourd’hui, tous les lots sont remis à la vente, certains sont vendus, d’autres font l’objet d’un compromis, d’autres encore cherchent acquéreur.

Des constructions vont également se faire au rond-point du Manio et d’autres sont prévues au sud de l’école du Manio le long de la voie ferrée.

Il faudra désenclaver cette zone qui l’est trop actuellement, notamment avec le bus en site propre.

Quid de la qualité de vie, de l’humain et du réchauffement climatique ?

Certains secteurs comme la « zone verte » de la rue du professeur Mazé sont complètement abandonnés selon le responsable d’une copropriété de 40 lots avec des personnes âgées, des familles et des enfants.
On y a construit un parking accessible par tout l’environnement sauf lorsqu’il est privatisé pour le FCL et utilisé seulement par quelques véhicules… peu compréhensible.
Et que dire du réchauffement climatique versus les constructions en béton dans ces zones ?
Ils ne bénéficient plus d’aucun espace vert. Un mail existe mais s’arrête avant d’accéder au parking.
Des espaces anciennement occupés par le LUC pourraient être utilisés mais le sont actuellement par des marginaux.
Un collectif dénommé « Zone Verte » va se constituer avec des gens un peu révoltés qui ont subi la déconstruction et des soucis de fissures et des préjudices importants.
Quel devenir pour les générations à venir ?
Lycée, Halles, Moustoir occupé uniquement pour le FCL et le FIL … le lieu devient difficile à vivre.
Dans la zone, il y a aussi plusieurs centaines d’arbres centenaires qui méritent une attention toute particulière.
La volonté est de trouver des solutions ensemble. Les copropriétaires souhaitent être associés aux décisions qui seront prises.

Il existe deux coupures dans la ville : la voie ferrée et tout cet ensemble.

Il faut refonder une continuité urbaine. Il y aura des constructions qui partiront de Jaurès pour aller jusqu’à Blum, passant donc par la rue du professeur Mazé.

La ville va refaire les Halles et a du refaire un parking qui a généré des difficultés que personne ne souhaitait, comme des transmissions de vibrations surprenantes. La période sèche n’a sans doute pas favorisé les choses.

Mais c’est la vision à long terme qui est importante : faire des logements à la place du parking, vers la rue Marc Sangnier.
Les normes d’au moins 50m² d’espace vert par habitant seront respectées. La ville va créer des logements donc plus d’espaces verts. Et il n’est pas question de supprimer les arbres qui plus est, n’appartiennent pas à la ville mais à la Région.
De plus, il y a 1,5 ha de parc à Bodélio tout proche.

Le projet ne prévoit aucunement de bitumer et bétonner ; il faudra recréer des espaces verts.
De plus, pour un arbre abattu, le maire veut qu’on en replante 3, autant faire se peut sur le même territoire.

Concernant la rue du Professeur Mazé, un mail avec piste cyclable est prévu jusqu’en bas en espace partagé, l’entrée du Lycée Dupuis de Lôme sera reculée pour rendre possible ce mail et permettre l’accès aux bâtiments qui ne seront pas des grandes barres, avec des percements visuels qui permettront de voir la végétation et donneront de l’espace à l’ensemble.
La ville ira à la rencontre des habitants pour présenter les projets et leur demander ce qu’ils en pensent.

La qualité de vie passe aussi par une végétalisation, des espaces verts pour les enfants où les mamans peuvent aller en confiance. Les jeunes du Lycée viennent s’installer dans les copropriétés aux intercours pour y trouver un endroit tranquille… ça pose problème et un espace vert semble indispensable dans cette zone là.

Quid de la sobriété financière, de la densité versus le vivre ensemble rue professeur Mazé?

Certains espaces sont plus denses que d’autres. La densité ne veut donc pas dire grand-chose. Dans les secteurs où la densité est déjà importante, se pose le problème de la redistribution au nom de la mixité sociale et du vivre ensemble qui est quelque chose de très difficile. Il y a une éducation du vivre ensemble.
Il semble important de veiller à ce que la vie dans un milieu correct perdure.

Il faut se projeter dans le long terme. Il y aura effectivement du logement avec un peu de logement social, il y aura inévitablement des espaces verts entre les bâtiments, les bâtiments pourront être végétalisés, ils seront de qualité.

Quid de la zone nord autour du stade, verte soit, mais qui sera ouverte à tous ?

La zone va être complètement requalifiée, même les parkings seront végétalisés.

Les habitants seront de toute façon associés à la réflexion et aucune décision ne sera prise sans eux.

Lorient a une volonté de qualité architecturale indéniable, reconnue par les professionnels. Ce n’est pas pour rien qu’elle a accueilli la Biennale du Réseau des Maisons de l’Architecture du 14 au 23 octobre dernier!

Quid de la rue Louis Roche et du projet de trois bâtiments à la Maison des Eclaireurs de France?

 Il y a effectivement beaucoup de terrain et une maison patrimoniale.

La propriété appartenait à la ville de Lorient mais elle a été vendue à une personne pour 480 000€ qui devait en faire une propriété familiale et qui l’a revendue 780 000€ trois ans après à un promoteur.
La ville a essayé de bloquer la procédure mais n’y est pas parvenue.

Sont prévus 29 logements, il restera une grande surface végétalisée, la propriété de maître sera préservée.
En terme de stationnement, le promoteur en prévoit également plus que ce qu’impose la législation.

Dans la mesure où ça a été vendu à un promoteur, il reste beaucoup d’interrogations mais la ville ne peut pas refuser au propriétaire de construire s’il respecte la règlementation du PLU.
Le promoteur a déjà revu son projet par rapport aux normes de pluviométrie et va au-delà de ce qu’il devrait faire.

La ville ne peut alors pas s’opposer au projet tant que les exigences sont respectées.
Il peut encore y avoir des recours devant le tribunal administratif et ce sont les juges qui trancheront.
Si toutefois des vestiges archéologiques étaient retrouvés sur le site, cela pourrait bloquer le projet.

Quid des constructions éventuelles à la place de la C.C.I ?

Il y a un projet de 135 logements étudiants, 90 logements de maison de retraite, des logements privés et des logements sociaux.

Il y a des recours dans le cadre de négociations avec le promoteur : un recours gracieux de la part d’un collectif qui a été rencontré avec le promoteur à la chambre de commerce et un recours de personnes qui pourrait se traduire par un chèque. Mais le projet se fera.

Quid de la Maison des Associations ?

La ville a récupéré le collège Le Coutaller en très bon état à Bois du Château.
Une partie des associations seront hébergées dans cet ancien collège.

Cela présente un double avantage : investir un bâtiment de très grande qualité avec des places de parkings pour stationner et ça permet de changer l’image du quartier.

De plus, Bois du Château devrait accueillir une formation STAPS, le Château de Tréfaven devrait accueillir soit de la culture car c’est la bâtisse la plus ancienne de Lorient, soit une base de loisir pour le sport, soit le côté nature en ville pour faire monter en gamme tout ce quartier le Scorff pouvant y être remonter jusque Pont-Scorff.

Ce quartier pourrait devenir le poumon de nature de Lorient, même si c’est complexe à cause du changement d’usage pour deux des activités qui créeraient une discontinuité urbaine : la culture et la convivialité.

Quid de la priorité aux nouveaux arrivants pour l’accès aux logements sociaux ?

Certains Lorientais vivant à Lorient depuis des années ne parviennent pas à obtenir un logement social à Lorient alors que des personnes extérieures en obtiennent alors même qu’elles ne respectent pas le vivre ensemble.

Peu de logements sociaux se libèrent aujourd’hui. Il faudrait plus de logements pour que ça bouge davantage.

Il y a les contingents « Etat », les contingents « action logement » et la ville.

L’état est toujours prioritaire, Action Sociale qui finance les logements sociaux réserve un certain nombre de secteurs et y est donc prioritaire mais la ville ne priorise pas les personnes extérieures. C’est l’Etat qui affecte des logements en fonction de ses priorités.

Le principe de base de la Commission sociale de Lorient : refus catégorique pour toute personne ayant touché de près ou de loin à la drogue et expulsion directe dès qu’elle en a la preuve. Idem pour les gens qui ne respectent pas leur voisinage : dès que la preuve est établie, la procédure d’expulsion est lancée.

Mais encore faut-il qu’elle en ait la preuve… elle ne peut pas statuer sur des présomptions.

Reste le problème de la trêve hivernale durant laquelle elle ne peut rien faire.

Il reste quand même des quartiers à reconquérir à Lorient, c’est indéniable.

Quid du permis de diviser qui sera mis en place au 1er janvier 2023 ?

Des bâtiments nouveaux se construisent et vivent leur vie.
La ville ne peut rien s’il n’y a pas d’action sur l’extérieur.

Une grande maison peut ainsi être divisée en plusieurs petits appartements ne respectant pas le nombre de places de parking, les locaux poubelles, les surfaces minimum de 14m²…

La ville souhaitant éviter les marchands de sommeil et revivre un autre Terminus, a créé le permis de diviser.
Elle a également mis en place les procédures de déclaration des meublés de tourisme.

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